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[...] Isabelle n'avait pas amplifié la réalité, elle n'avait fait que l'embellir. Amélie s'approcha de son frère pour l'embrasser. A son contact, il ne sentit que ses os froid, à peine dissimulé par son teint pâte, et ses vêtements trop larges. Son grand-frère figea sur son visage un sourire, pour ne pas montrer sa douleur. Il n'arrivait pas à camoufler son chagrin, sa douleur se faisait tout simplement ressentir. Amélie pouvait déceler la peine dans le cœur de son frère. Avec elle, David entama par la suite une discussion des plus communes. La pluie et le beau temps. Rien de très personnel, ni de très stimulant. Il ne savait plus comment appréhender sa petite sœur, il avait peur de la mettre mal à l'aise, ou peur qu'elle interprète mal ses dires. Assis à la table en face de sa cadette, David ne put détourner le regard des mains d'Amélie. Sa peau ne suffisait même plus à camoufler ses os et ses veines. 

L'Espoir de Vivre, Vivre d'Espoir : 

 

Extrait chapitre V. 
« Aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder dans la même direction. » (Saint-Exupéry)

David n'avait encore jamais auparavant vu ça sur quelqu'un. Les mains de sa petite sœur n'étaient plus lisses, les veines qui ressortaient changeaient cela. L'absence de graisse et de muscle était des plus flagrants. Amélie n'avait plus rien. La finesse de sa peau n'était pas anodine à ce phénomène. A travers les veines de son poignet, la jeune fille pouvait suivre les battements de son cœur. Son rythme cardiaque était très visible à l’œil nu. De long et pesant silence s'installèrent entre eux deux. Ils restèrent pendant quelques minutes à se regarder dans le blanc des yeux. David se sentait gêné. Il regarda sa mère en coin. Il avait besoin d'aide, il ne se sentait pas bien. Isabelle arrive de la cuisine et elle tenta d'orienter une conversation sur les cours de la jeune fille. [...]

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